Planning

La tentation de recréer à domicile un planning strict comme à l'école est un classique des débutants. Ce que les parents des enfants scolarisés ont vécu durant la période de confinement n'est PAS l'IEF.

Il peut-être rassurant d'avoir un papier avec de belles cases. Mais il faut se souvenir que l'école régulière se déroule sur 38 semaines par année, soit environ 171 jours de cours (4,5 jours par semaine), tandis qu'à la maison, nous disposons de 365 jours avec des horaires qui s'étendent de l'aube au soir. La souplesse est donc possible.

En bref

Comment organiser ses journées.

Comment se déroule la journée d’un enfant IEF ?

Il n’y a aucune formule type, car il y a autant de manière de faire que de familles. 

Ce qui est généralement privilégié, c’est la richesse des expériences. On évite donc les routines identiques chaque journée de la semaine qui se répéteraient de la même tout au long de l’année en un long fil ininterrompu et ennuyeux.

Ceci n’empêche pas que la semaine soit souvent ponctuée par des repères : cours de musique, journée en forêt, sports, sorties culturelles… ou des temps consacrés à certains types d’apprentissage.

ASTUCE : Si vous ne souhaitez pas avoir un planning strict, vous pouvez le construire chaque matin, au gré des envies et des besoins. Vous noterez le matin avec vos enfants ce qu’ils souhaitent faire ou étudier dans la journée. Vous ajouterez vos propres impératifs ou envies. Vous suivrez donc la journée selon un rythme plus organique. 

ASTUCE : Si vous choisissez de suivre une pédagogie de projets, c’est l’avancée de votre projet qui sera au coeur de vos journées, jusqu’à l’aboutissement, et non un découpage de la journée par matières, comme à l’école.

ASTUCE : Découper sommairement la journée en deux parties : formelle — informelle est possible. A tester sans rigidité.

Combien de temps faut-il travailler pour assurer une bonne instruction” ?

On nous pose souvent cette question, mais elle ne fait pas réellement sens pour l’IEF, car c’est une vision typiquement scolaire. On étudie d’un côté, on joue de l’autre. 

Pour beaucoup de familles l’instruction est complètement intégrée dans la vie quotidienne. Il n’y a pas de fractionnement.

Cependant, si l’on souhaite instruire l’enfant de manière formelle, vous pourrez retenir que :

  • pour les tout petits, le formel est généralement minimal : lire un livre — tout seul ou avec un grand — c’est déjà apprendre beaucoup de choses. Combien d’entre nous avons eu nos premières notions de lecture sur les genoux de nos parents ?
  • plus l’enfant grandit, plus on peut attendre de lui un travail structuré. Cela ne passe pas obligatoirement par des fiches, mais si on veut être prêts pour les ECR, il faut s’être familiarisé avec le monde des tests — comprendre comment les questions sont formulées dans le monde particulier de l’école.
  • il est préférable d’adapter votre planning aux capacités de l’enfant et aux moments de meilleure réceptivité que de créer un planning strict.

Il est important de ne pas se leurrer en créant par avance un planning artificiel. Je fais x heures d’école et après ça devrait aller…” Il s’agit avant tout d’observer pour s’adapter.

Peut-on étudier n’importe quand ?

De nombreuses familles témoignent de l’efficacité des apprentissages lorsqu’ils sont réalisés au bon moment. Les apprentissages libres sont basés sur ce principe. Tout l’art est de ne pas confondre l’attente du moment propice et l’absence d’opportunités.